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Trek en Tanzanie

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  • 13 novembre 2022

Vous en rêvez ?

Moi aussi ! Voici le prochain voyage en préparation ! L’ascension du Kilimandjaro en très belle compagnie. Un voyage pensé par Bouchra Bainabou, que j’ai le plaisir d’accompagner pour ce périple de 15 jours avec extension en safari et Zanzibar. Vaste programme qui nécessite quelques entrainements (intenses) en amont. Cela me manquait !
Je me pre-inscris !

Le Kilimandjaro, plus haut sommet d’Afrique, culmine à 5895m. Il compte parmi les ‘Sept sommets du monde’, proejt porté par Bouchra Bainabou, alpiniste Marocaine avec qui j’ai eu la chance d’échanger pour la première fois en 2019. Bouchra et moi avons quelques points communs : l’amour de la montagne, le goût de l’aventure et l’envie d’accompagner les jeunes filles à se révéler. Mais cela s’arrête là 😉

En effet, Bouchra a gravit l’Everest 8848m, l’Annapurna 8091m, le Manaslu 8163m. De ses exploits, elle en retire une profonde humilité, que je crois innée, bien que nous ayons échangé uniquement par téléphone !

Quant à moi, je rêve depuis mon adolescence de découvrir la Tanzanie. Après l’ascension mémorable du Toubqal en 2017 en compagnie de 13 soeurs et amies, j’ai de nouveau besoin de prendre de la hauteur. L’occasion de me reconnecter à l’héritage de ma famille piémontaise, à ses folles marches de mon enfance où je suivais (de force;)) mon père dans les Alpes. Merci Papa de m’avoir donné goût à la montagne à l’âge où je n’avais pas encore conscience de ses multiples bienfaits !

AU PROGRAMME SEMAINE 1 DU 4 AU 11 FEVRIER 2023

6 JOURS DE MARCHE VIA LA VOIE MACHAME
Aussi appelée la « Whisky Way », la voie Machame est la voie la plus populaire pour effectuer l‘ascension du Kilimandjaro. Des sentiers sentiers escarpés escarpés de la jungle humide, humide, au haut plateau de Shira, en passant par le mythique Barranco Wall, vous découvrirez une voie magnifique qui vous guidera au sommet du Kilimandjaro Uhuru culminant à 5895m d’altitude.

JOUR 0

Accueil à l’aéroport Kilimandjaro, transfère au Loden hotel à Mochi, dîner d’accueil.

JOUR 1

Moshi – Machame Gate (1800 m) – Machame  Camp (3010 m)
Transfert en voiture (1h) à la Machame Gate, vous commencez l’ascension dans une forêt humide, puis des crêtes. Arrivé au Machame camp, installation en tente.
Dénivelé : +1 200 m, Distance : 11 km, Durée: 6h

JOUR 2

Machame Camp (3050 m) – Shira Camp (3850m)
Une heure après votre départ, vous quittez définitivement la forêt et rejoignez une zone plus aride. Vous traversez ensuite une chaîne rocheuse qui vous mène au haut plateau de Shira.
Dénivelé : +800 m, Distance : 5 km, Durée: 5h

JOUR 3

Shira Camp (3850 m) – Lava Tower (4650 m) – Barranco Camp (4000 m)
Vous partez en direction de la « Lava Tower» , déjeuner. Le paysage est très sec, dépourvu de toute végétation. C’est en$ général à partir de cette altitude (4 630 m) que vous pouvez ressentir des maux de tête et les premiers signes du mal des montagnes. Vous redescendez ensuite en direction du Barranco camp où vous passez la nuit.
Dénivelé : +800 m, -670m, Distance : 11 km, Durée: 7 à 8h

JOUR 4

Barranco Camp Barranco Camp (4000 m) – Barafu Camp (4700 m) Camp (4700 m)
Après le petit-déjeuner, vous quittez le camp pour franchir le fameux « Barranco Wall », haut d’environ 150 m. Sur le reste de la journée vous enchaînez une série de montées et descentes jusqu’au Karanga camp, puis Vous continuer jusqu’au Barafu camp (4700 m). Vous vous couchez vers 19 h pour une courte nuit..
Dénivelé : +700 m, -375 m, Distance : 11 km, Durée : 10h

JOUR 5

Summit Day
A minuit, vous partez pour 6 heures de montée pour rejoindre le Stella Point à 5 685 m d’altitude. Les 2 heures de montée qui suivent se font uniquement dans la neige. Vous arriver au sommet du Kilimandjaro au niveau du Pic Uhuru (5 895 m). Prenez le temps d’apprécier la vue et de prendre des photos pour immortaliser cet exploit ! Longue descente avant de rejoindre le$ Mweka camp      (3 090 m) où vous passez la nuit.
Dénivelé: +1 255 m, -2 805 m, Distance : 17 km, Durée: 15h

JOUR 6

Mweka Camp (3090 m) Camp (3090 m) – Mweka Gate (1650 m) (1650 m) – Moshi
Descente jusqu’à la porte de sortie du parc pour recevoir vos certificats de sommet. Un véhicule nous attendra à la porte Mweka pour nous ramener à notre hôtel à Moshi (30min), vous pouvez enfin profiter d’une douche bien chaude. Dîner de célébration

JOUR 7

Mweka Camp (3090 m) Camp (3090 m) – Mweka Gate (1650 m) (1650 m) – Moshi
Descente jusqu’à la porte de sortie du parc pour recevoir vos certificats de sommet. Un véhicule nous attendra à la porte Mweka pour nous ramener à notre hôtel à Moshi (30min), vous puvez enfin profiter d’une douche bien chaude. Dîner de célébration Dénivelé : -1 440 m, Distance : 10 km, Durée : 4 à 5h

Programme semaine 2 du 12 au 18 fevrier 2023

Extension  possible SAFARI + ZANZIBAR

SAFARI
  • Jour 1: Transfert de l’aéroport de Kilimandjaro à l’hôtel à Moshi, rencontre avec les autres membres qui ont fait l’ascension du Kilimandjaro.
  • Jour 2: Petit déjeuner très tôt : départ pour Arusha puis direction le Parc National du Serengeti (6 heures). Court game drive pour voir les animaux. Nuitée et dîner en camping en plein cœur du Parc du Serengeti.
  • Jour 3: Après le petit-déjeuner, nous partons pour une journée de game drive à la rencontre des animaux jusqu’au soir, puis on continue vers le camping de Ngorongoro.
  • Jour 4: Départ au cratère de Ngorongoro pour profiter d’une vue magnifique depuis le cratère. Nous aurons la chance de voir des éléphants, des lions et des girafes. Le soir nous rentrons à l’hôtel à Arucha.
ZANZIBAR
  • Jour 5 : transfert à l’aéroport de Kilimandjaro pour prendre le vol vers Zanzibar (ou pour prendre votre vol si vous rentrez), arrivée prévue vers 8h, journée libre
  • Jour 6 : journée libre
  • Jour 7 : journée libre, transfert à l’aéroport le soir; nuit à l’hôtel Moshi
  • Jour 8 : transfert à l’aéroport Kilimandjaro pour prendre votre vol international.
infos pratiques
  • Chaque semaine peut-être réservée de manière indépendante (à indiquer sur votre formulaire d’inscription)
  • Billet d’avion : vous devez réserver votre billet d’avion vers l’aéroport de Kilimandjaro, arrivée le 04 . Le retour dépend de vous, si vous voulez prolonger votre séjour pour profiter du pays et visiter safari ou
    zanzibar.
  • Assurances :il est fortement conseillé de souscrire à une assurance de voyage
  • Conditions physiques :il est indispensable d’être bien entraîné aux activités physiques d’endurance (course à pied, vélo,
    marche avec dénivelé, …) ; au rythme de 2 à 3 fois par semaine. Cet entraînement doit commencer
    au moins deux mois avant la date prévue de l’ascension.
  • Formalités d’entrée en Tanzanie :le visa est obligatoire. Le tarif est de 50 $ US à régler en arrivant en Tanzanie.
TARIFS

Le voyage est organisé par Bouchra Bainabou, en partenariat avec Ren-essence. Chaque participant.e paiera directement son voyage auprès de l’agence en Tanzanie. Les informations vous seront transmises après votre préinscription. Le solde du voyage doit être versé au plus tard le 15 janvier 2023.

KILIMANDJARO/ 2100€

Le prix inclus:
 Transfert aller/retour de l’aéroport Kilimandjaro
 Transport aller/retour à la porte d’entrée du parc Kilimandjaro
 Trek en 7 jours
 2 nuits d’hôtel en chambre double à Moshi avec diner
 Tentes doubles avec sous-matelas pendant le trek
 Pension complète pendant le trek
 Frais d’entrée au parc (955 euro)
 Frais des guides professionnels et des porteurs pour vos affaires personnelles (pourboire non inclus)
 Kit d’urgence, bouteille d’oxygène et oxymétrie
Le prix n’inclut pas:
 Le billet d’avion
 Pourboire pour les guides et porteurs (200 Euro à donner sur place)
 Extras à Moshi ou pendant le Trek (boisson …)
 Frais du visa Tanzanie 50 USD à payer sur place
 Supplément single en hôtel ou tente
 Assurance voyage

SAFARI / 700€

Le prix inclus:

  • Transfert aller/retour de l’aéroport Kilimandjaro
  • 1 nuit d’hôtel en chambre double à Moshi
  • Safari 3j (Serengeti, Ngorongoro): Frais de parc, 2 nuits en camping, un chauffeur/guide professionnel,  4×4 Land Cruiser, pension complète, eau potable pendant le safari (2 litres par personne et par jour).
  • 1 nuit d’hôtel en chambre double à Arusha.

Le prix  n’inclut pas:

  • Le billet d’avion international
  • Supplément single
  • Pourboire pour le guide/ chauffeur
  • Objets personnels (souvenirs, assurance voyage, frais de visa 50 euro, etc.).
  • Assurance voyage 
ZANZIBAR/ 450€

Le prix inclut:

  • Vol  interne aller/retour de Aéroport Kilimandjaro à Zanzibar
  • Transfert aller/retour de l’aéroport Zanzibar/ hotel
  • Transfert aller/retour de l’aéroport Kilimandjaro/ Moshi
  • 2 nuits à Zanzibar
  • 1 nuit en hôtel à Moshi

Le prix  n’inclut pas:

  • Le billet d’avion international
  • Supplément single
  • Les activités sur place. Nous pourrons négocier fonction du nombre de personnes

    Forest Jozani: autour de 50€

    Safari bleu : autour de 50€

    Prison island, visite des iles nage avec les dauphins….

  • Objets personnels (souvenirs, assurance voyage, frais de visa 50$, etc.).
  • Assurance voyage 
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Je serais de la partie
GO !
  • Under : EVENTS, INSPIRATIONS, TRAVEL

Kit santé alternatif

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  • 13 novembre 2022
J- 2 mois avant notre trekking en Tanzanie !
Tout comme en 2017 au Maroc, je partirais avec le strict nécessaire notamment la fameuse trousse de secours. Si comme moi, vous souhaitez avoir un kit pharmaceutique léger, efficace, composé de solutions naturelles pour soigner les petits bobos durant vos voyages, voici quelques pistes.

AVANT

Faites une cure  d’essence de pépin de pamplemousse (ou EPP pour les intimes). C’est un produit ultra efficace pour renforcer le système immunitaire, combattre les infections (rhume, gastro, bronchite, infections ORL en général) mais aussi les mycoses, gingivite, abcès, piqûres d’insectes, eczéma, petites coupures, en application locale. Pendant le séjour, vous pouvez en mettre quelques gouttes dans votre gourde en prévention.

PENDANT

Aromathérapie, vive les huiles… essentielles
  • Menthe poivrée : pour soulager la migraine, une tendinite, une entorse, le mal des transports, maux de têtes et nausées
  • Niaouli  : à diluer dans une huile végétale, contre les courbatures
  • Eucalyptus Radiata et /ou Ravintsara : pour soigner ou anticiper un rhume, une grippe, une rhinite, une bronchite
  • Lavande officinale / Aspic : pour faciliter l’endormissement / pour soigner une brûlure, un coup de soleil, une brûlure
  • Tea Tree: pour nettoyer une plaie, soulager une piqûre d’insecte, ou pour une gastro. Idéale pour désinfecter, cette huile est antiseptique et anti-infectieuse
  • Clou de Girofle  (à diluer impérativement à 20%) : pour soigner une mycose, une cystite, une sinusite, une bronchite, soulager une carie
  • Fleurs de Bach en spray  : en cas de stress, choc, émotions négatives (diluer quelques gouttes dans un verre d’eau ou directement, sous la langue)
  • Origan: super efficace contre les microbes, elle aide à lutter contre toutes les infections comme la turista ou en cas de cystite
  • Eucalyptus citronné : Hyper riche en citriodiol, cette huile essentielle est un excellent répulsif contre les moustiques. Quelques gouttes sur la peau ou sur les vêtements. A renouveler toutes les heures.
Du côté de l’homéopathie
  • Tisane de Mate de coca ou coca 5CH-7CH 3 fois par jour (contre le mal de l’altitude)
  • Arnica (en gélules ou crème – anti-inflammatoire, anti-ecchymose, anti-douleur)
Crèmes et gel : 
  • une huile végétale (calendula, amande, avocat. L’ huile d’olive fait aussi l’affaire) pour diluer les HE le cas échéant
  • de l’huile de Nigelle idéale contre les moustiques
  • un flacon de gel d’Aloé Vera, excellent hydratant et réparateur de la peau
  • un spray buccal à la propolis, ou tablette à la propolis à mâcher en cas de mal de gorge, en complément d’une tisane de thym par exemple. La propolis permet de désinfecter et protéger la gorge
  • Tégarôme du Dr Valnet (mélange « gras » avec huiles essentielles) : en application locale pour les plaies, ampoules, coups de soleil, piqûres > pour désinfecter et cicatriser
  • Baume du tigre : en application locale contre les douleurs, contractures, piqûres… c’est aussi un répulsif contre les insectes (Si vous ne connaissez pas ce produit miracle, en voici 18 utilisations surprenantes) Nous vous conseillons de le fabriquer vous même. Vive les recettes de grand-mère !
  • Gel Z-Trauma très pratique, il soulage et régénère votre peau en cas de bleus, bosses, égratignures mineurs, coups de soleil, piqures d’insectes, hémorroïdes, brûlures légères, douleurs musculaires ou articulaires (entorses), douleurs de gencives. Il est parfait pour vous, pour votre homme ou encore vos enfants. Il est constitué de fleurs de Bach (Rescue + Pommier sauvage + Noyer) qui aident à soigner aussi bien le physique que le psychique. lors d’un voyage nous sommes toujours exposé aux petits bobos, petites brûlures ou bleus disgracieux sur les jambes, piqûres de moustiques… votre ami est Z-Trauma !
Les poudres :
  • Charbon actif végétal : en interne contre les intoxications alimentaires, aux produits toxiques, diarrhées.
  • L’argile en poudre ou en tube (montmorillonite, la plus polyvalente) : en application locale pour les petits bobos comme les bosses, plaies, coupures, écorchures, coups de soleil, les boutons… Et en interne pour les diarrhées et les douleurs gastriques, mais aussi pour désinfecter l’eau etc. Consultez la vidéo sur les vertus de l’argile de France Guillain, elle est édifiante. Sans argile nous n’existerions pas : l’ADN s’est formé entre des couches d’argile…
  • Le chlorure de magnésium en sachet (en pharmacie) : en utilisation externe pour nettoyer une plaie et accélérer la cicatrisation. En interne, sachet à diluer dans 1 litre d’eau : 1 à 2 verres par jour pour les réactions allergiques, maux de gorge, calculs biliaires, constipation, intoxication alimentaire

A noter : Certains des produits peuvent être en doublon, à vous de faire votre choix 😉  Cette liste est tout d’abord le fruit de mon usage quotidien en tant que maman ; elle a été complétée grâce aux conseils de professionnelles dont je connais le sérieux à savoir Anne Claire Meret, auteur (entre autres) de « La naturopathie pour les Nuls » et à Sana Souid, praticienne en médecine chinoise. Merci à elles pour leur partage !

  • Under : EVENTS, TRAVEL

riad

Retraite « Artistes de nos vies »

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  • 22 juillet 2022

Une rentrée pour créer et s’inspirer

Le lieu en images... ou comment s'évader au Maroc tout en restant en France !
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Du Samedi 1er Octobre 10h au Lundi 3 Octobre 2022 10h

Une escapade sous le signe des arts, du raffinement, de l’émerveillement.

Un temps dédié pour accueillir ta singularité, partir en quête de tes recits de vie, imaginer la suite du chemin, avec joie, authenticité, ancrage et créativité. Un week-end dédié au bien-être et à la beauté en toute sororité dans une ville de villégiature à découvrir.

Tarif : 390€

Paiement en 2 X accepté par virement

Au programme :

  • Ateliers créatifs :  l’art et l’écriture au service de notre histoire 
  • Atelier bien-être et beauté : douceurs et voluptés faciales 
  • Atelier éveil matinal : automassage et yoga 
  • Soirée surprise (dress code à venir ;))

Chaque participante repart avec :

  • 2 photographies professionnelles 
  • Ses créations 
  • Un guide surprise
  • Un plan d’action

Et surtout de belles énergies

Le tarif comprend les nuitées, les activités, les repas bio, les suprises. Co voiturage possible.

Places limitées

C est complet !
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  • Under : ATELIERS, EVENTS, TRAVEL

Melting pot malais

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  • 9 mars 2021
Explorer la côte Est de Singapour à Penang

Du 18 Février au 5 Mars 2019, nous avons mis les voiles sur la côte est malaise avec les enfants. Besoin de soleil, de culture et de nature. Besoin d’Asie, surtout.

Vol Lyon – Singapour | départ avec Turkish Airlines

Afin de bénéficier de billets d’avion à tarifs à peu près raisonnables pour 5, on a décidé de prendre un vol avec escale. Cela présente des avantages (voir en fin d’article). C’est parti pour un voyage de…13h30 vers l’Est !

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Singapour – 2 nuits

Arrivée à Singapour. J’avoue… je n ‘au pas trop planifié ce point et cela va se faire sentir.. On cherche la navette abordable qui doit nous emmener dans le centre. En vain. On finit par acheter une carte SIM pour avoir l’application indispensable, j’ai nommée Grab mais… cela ne fonctionne pas. Après 1h30 de tournée et tentative on retourne à la navette. Ouf cette fois-ci il y a des places.  J’avais programmée la visite de Marina Bay le soir de notre arrivée pour admirer le spectacle des lumières. Les enfants sont épuisés et s’affalent sur les misérables lits superposés en fer. On se laisse tenter par une sortie de nuit pour improviser un repas dans le quartier de Little India. décevant, on aurait mieux fait de se poser dans le restaurant ouvert 24h sur 24 au pied du Youth Hostel, le Snooze Inn. J’ai choisi ce lieu central ! Comme prévu, on se réveillera à 2h du mat et on mettra 2 nuits pour s’acclimater. Dur, dur !

Durant ces deux premiers jours à Singapour, on va quand même profiter de la quiétude de cette ville cosmopolite et hyper clean. De Little India, à Hajji Lane, en passant par les jardins de Marina Bay, et les food courts où on a l’embarras du choix, oui on va dépenser un paquet mais j’ai adoré Singapour. Sa diversité, sa propreté, son style aux airs d’ancien comptoir, ses quartiers, sa mosquée de Arab Street  dans laquelle je me suis glissée au petit matin ou encore  celle de Little India où j’ai goûté à la lueur de la nuit.

On ne manquera pas le Parc des Oiseaux et on laissera tomber la visite du Zoo (trop peu de temps et trop cher malgré les milles étoiles fournies par les guides sur cette activité). A part le spectacle des rapaces (largement en dessous du niveau de celui du Parc des Oiseaux de l’Ain), on est ravis de découvrir toutes ces couleurs en vol.

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Singapour – Malacca | 2 nuits

Nous prenons le bus de Singapour à Johor Bahru (ville frontalière) pour quelques € (même pas 10€ à 5), c’est en effet moins cher que de partir directement de Singapour (Comptez 4h en tout avec le passage des frontières).

Un taxi nous conduit jusqu’au centre. On passe devant la fameuse place qui marque la présence hollandaise : la place rose est aujourd’hui le repère des étals touristiques et des rickshaws tonitruants aux allures des plus kitsch. Ils osent d’ailleurs les décos Hello Kitty, je vous épargne la photo 😉

Je ressens toute l’intensité historique et multiple de cette ville mythique dès notre arrivée, classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO. Ses influences multiculturelles parsèment ses rues : indiennes, arabes, chinoises, portugaises, hollandaises, anglaises. La parenthèse japonaise de 1941 à 1945 fut destructrice…

J’ai réservé un hôtel traditionnel non loin de là, situé en bordure de la rivière Melaka, dans l’un des principales ruelles du quartier chinois, où s’alignent les façades délicieusement ouvragées,  de magnifiques maisons-musées (Baba Nonya Heritage), des temples splendides, des boutiques-maisons des anciennes familles chinoises. 

Notre auberge est l’une de ces anciennes maisons de commerce de caoutchouc, à présent tenue par l’une des descendantes des premiers arrivants chinois de Malacca qui nous accueille. Bienvenue au Wayfarer Malacca, où j’ai loué la chambre familiale immense pour le même prix que le dortoir de Singapour….soient 60€

Avant de quitter Malacca, nous visitons le Temple Cheng Hoon Teng et une Mosquée Indienne. Que de diversité dans ces rues, c’est juste grisant ! Et comme Malacca ne serait pas Malacca sans sa mosquée flottante, nous nous y rendons pour le coucher du soleil. Ce lieu est sublime, apaisant à souhait.  

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Kuala Lumpur | 2 nuits

En préparant le voyage, je m’étais imaginée en haut d’une des grandes tours de la mégalopole sud-asiatique, observant les lumières de la nuit. La piscine était moins luxueuse que celle dans laquelle je m’étais plongée lors d’une nuit magique à Tokyo, mais je mesurais cet instant merveilleux passé avec les enfants qui se délectaient dans l’eau. Après ce bain nocturne, nous sortons arpenter les rues. Nous nous faufilons sous les tours Petronas, dégustons des mets succulents comme je les aime tant ! Le lendemain, nous observons la jungle vue d’en haut du Forestry Research Institute of Malaysia.  Puis nous allons faire un tour aux  sanctuaires hindous pour découvrir  l’histoire naturelle des grottes de Batu.

Dernier jour et non des moindres : je m’échappe au petit matin pour me rendre à la Mosquée centrale et au Musée islamique avant notre départ pour Kuala Selangor

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Kuala Selangor | 1 nuit

Nous prenons le bus au départ de la gare routière de Kuala Lumpur. (toutes les heures pour KS 5RM 1h). C’est parti pour découvrir la région des rizières de Tanjung Karang, à 80 km au nord/ouest de Kuala Lumpur, traversant la campagne malaise et ses plantations de palmiers à huile et d’hévéas. Nous continuons notre route vers le nord, la région des rizières ; petite balade appréciant la quiétude des lieux et admirant les martins-pécheurs, aigrettes et autres oiseaux des milieux aquatiques.

Arrivée à l’hôtel – Repos puis excursion à 16h : nous partons visiter un village de pêcheurs, à quelques kilomètres de là, au bord du fleuve Selangor. Le village est étonnant, peuplé principalement de Malaisiens chinois, aux maisons sur pilotis, et où l’on fait sécher au soleil poissons, crevettes, calamars et où l’on fabrique des chips à la crevette et les fameux « fishballs » très prisés des chinois.

Le lendemain nous visitons le parc Kuala Selangor, 2h de marche attentifs aux singes en liberté et aux multitudes d’oiseaux migrateurs ou locaux. Nous n’irons pas jusqu’à la passerelle permettant de surplomber la mangrove en bordure de mer. Trop fatigués ! Et puis une autre aventure nous attend : direction le Parc écologique Kampung Kuantan pour une croisière pas comme les autres : quoi de plus merveilleux que de vivre une fête des lumières grandeur nature pas comme les autres : celle du ballet des lucioles. Dommage que nous soyons accompagnés de nombreux autres touristes et que le ronronnement des moteurs gâche quelque peu ce spectacle.

Nuit à Kuala Selangor.

Jalan Tanjung Keramat, Kuala Selangor, 45000, Malaisie – 45€
Téléphone : +60332897070

J’avais prévu de faire une escale au refuge des éléments maltraités de Kuala Gandah. Je me disais que donner le bain aux éléphantaux serait extraordinaire pour les enfants. Puis je me suis vite ravisée. Piège à touriste, et peu écologique. Le soir, nous attrapons un vol  à 17h45 pour 10€ en direction de Kuala Lumpur 10€

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Kuala Lumpur – Penang | 3 nuits

L’arrivée à Penang de nuit se fait par ferry. Nous passons la nuit dans un hôtel du centre avant de rejoindre un appartement modeste loué en bord de plage. Nous sommes venus à Penang car notre premier voyage en Malaisie se concentre sur la découverte de l’Ouest de l’île, février n’étant le mois propice pour l ‘Est. Penang m’intrigue et j’ai hâte de me balader dans les ruelles de Georgetown, moi qui suit fan de street art, mais aussi de m’émerveiller au Parc des Papillons, Entopia, ou encore de partir randonner dans son parc national à l’extrémité ouest. Je ne serais pas décue !

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Le parc national de Penang, magnifique et sauvage, est le plus petit de Malaisie. Le Teman Negara Pulau Pinang couvre s’étend sur à peine 25 kilomètres carrés. Situé à une trentaine de kilomètres de Georgetown, il est très facile d’accès et peu touristique ce qui est parfait.

C’est le seul parc en Malaisie qui regroupe 6 types d’habitats : un lac méromictique – le lac Pantai Keracut – , qui n’apparaît que de façon saisonnière et dans lequel on peut observer la stratification des eaux, c’est-à-dire que les eaux en profondeur et les eaux de surface ne se mélangent que très rarement; des zones marécageuses; des mangroves; des vasières; des récifs coralliens; et des plages de nidification des tortues.

Le Taman Negara Pulau Pinang, c’est un foisonnement de biodiversité épargné du tourisme de masse : 46 espèces d’oiseaux, 417 espèces florales, 1000 espèces de plantes (dont des plantes carnivores), 143 espèces animales (énormément de singes, d’impressionnants varans, des dauphins, des tortues…)

En nous enfonçant dans la jungle, après 2 heures de marche sous la chaleur humide et quelques plaintes de fatigue, nous n’avons pas rencontré toutes ces espèces (nous prenons le sentier en début d’après midi ce qui n’est pas le moment idéal pour croiser la faune), mais nous débouchons sur un petit paradis, la plage de sable blanc où les tortues vont pondre Pantai Kerachut.

Nous rejoindrons l’embarcadaire en faisant une escale à l’île au singes pour siroter un jus de coco, faire de la balançoire sur la plage, flâner et se faire embêter par les singes 😉

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Vol Penang – Singapour – Traversée pour Bintan (Indonésie)

De Pénang, nous rejoignons Singapour pour 50€/personne afin de rejoindre le ferry qui nous mène en Indonésie.

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Bintan | 3 nuits

Jeudi 28 , on change de pays pour profiter un peu du calme insulaire de la petite île indonésienne de Bintan. Arès avoir été un port de commerce très fréquenté, l’île de Bintan faisait autrefois partie de l’influent royaume Johore-Riau-Lingga qui fut plus tard divisé par le traité entre les puissances coloniales hollandaises et britanniques. Avant cela, Marco Polo durant ses voyages en Orient semblait avoir décrit l’île de Bintan sous le nom de Penyengat. Et s’il y a une île que je vous recommande non loin de Singapour, c’est bien celle-ci !

D’autant que passer quelques jours paisibles au   Murabathian resort était ce dont nous avions besoin pour clôturer notre périple. Ici nous allons passer 3 jours  avant notre retour en France. Au programme, balade en barque dans la mangrove, massages et baignage. Sans oublier les prières en groupe lovés dans la petite mosquée

Bintan – Singapour | 1 nuit  – 3 mars 2019 c’est l’heure du retour !

Ce voyage en famille sera l’un des plus marquants, par la beauté des paysages, la finesse des mets, les multiples activités idéales pour les petits et grands, la nature cosmopolite de la population.

Bref, je recommande sans détour la Malaisie. Un voyage de 15 jours est loin d’être suffisant mais cela nous a laissé un merveilleux aperçu de sa richesse.

Fidèle à nos habitudes, nous cloturons le périple par une escale à Istanbul, l’occasion de visiter notre amie Sophie (et Sainte Sophie aussi ;), de prier à la mosquée bleue et de finir en beauté avec un petit déjeuner avec vue sur… le Bosphore. Gratitude et Louange au Créateur des cieux et de la terre.

Take care et bon voyage au pays des Merveilles !

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Fouler la terre sainte

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  • 20 août 2018

Ce week-end, des amies sont venues nous rendre visite. A l’occasion de ce mois pieux, nous nous sommes nourries et entre-tenues mutuellement, à travers le jeûne, une marche en commun dans les collines environnantes, un temps de yoga, mais aussi et surtout des prières en commun, des repas et sourires partagés.  Nous nous sommes réunies, l’espace d’un temps, en un même lieu, dans l’Amour de Notre Créateur. El HamduliLlah. Merci à elles. Totale gratitude. Nous avons souhaité que le temps soit suspendu pour vivre à notre façon tels les membres d’une communauté en convergence durant ces jours sacrés de dhoul el hijja, mois de pèlerinage.

En ce jour de l’Aïd el Adha pour nous, et pour prolonger ces instants, l’envie d’une visite des lieux saints se fait sentir. Pourtant, je rêve d’un retour aux sources authentique; je rêve de l’accomplir par voie terrestre. Encore une fois, je semble sombrer dans l’utopie. Mais à Dieu rien d’impossible, Lui le Tout Puissant, le Sage.

Alors, pour me reconnecter à ces moments, je vous partage aujourd’hui un modeste présent : des bribes de mon journal de bord, celui de cette première fois, cette fois où j’ai été invitée à fouler la terre sainte. C’était en juin 2005. 13 ans déjà. Ces lignes sont une simple successions de mots, un texte incomplet tant le ressenti de l’époque me semble indescriptible. Il est aussi dénué d’image. Nul selfie non plus à disposition dans cet article. Nous avions déjà à l’époque fais le choix de n’apporter aucun appareil photo pour vivre chaque moment pleinement. Les souvenirs sont dans nos cœurs et nos cellules.


Cheminer vers l’intemporel et l’éternel

Le temps s’est arrêté. Les petits mots à nos familles se sont envolés tels d’éphémères papillons, porteurs des messages enfouis dans nos poitrines, porteurs de notre foi. Puisse t-elle être immuable. La lumière estivale jaillit des vitres imposantes de la salle d’embarquement, presque vide. A notre gauche, une famille d’origine pakistanaise ou peut être saoudienne, accompagnée de leur baby sitter philippine (sic). L’équipage est en retard ; je prends le petit guide préparé par Talal, frustrée de ne connaître que très peu d’invocations. Chaque visiteur voudrait je crois accomplir son petit ou grand pèlerinage consciencieusement, afin d’en tirer le meilleur profit. Les mots de notre professeur raisonnent en moi : « Ya rabbi karim ! ». Oui une seule invocation peut suffire, celle évoquant la générosité de Notre Seigneur le Tout Rayonnant d’Amour. Cette invocation aurait été prononcée par une nouveau converti lors du pèlerinage de la toute première communauté de l’Islam en 575.  Certes Allah (Qu’Il soit exalté !) est le Très Rayonnant d’Amour.

Nous prenons place à bord d’un avion qui semble affrété seulement pour nous ! Les hôtesses sont élégantes, parées de leur voile bleu marine. Celle qui est aux petits soins pour nous a des traits de Malaisienne, un visage apaisant et radieux, des gestes attentionnés. Tout est destiné à faciliter notre voyage : espace dédié à la prière, indication de la qibla etc. Le commandant de bord prononce l’invocation du voyageur :« Dieu est le plus Grand. Gloire à celui qui a mis tout cela à notre service, alors que, de nous-mêmes, nous n’y serions pas parvenus. Oui, nous nous tournons vers notre Seigneur. Ô Dieu, certes, je Te demande l’acquisition du bien et de la piété dans ce voyage et de raccourcir son long trajet. Ô Dieu, Tu es le compagnon dans le voyage, le lieutenant pour la famille. Ô Dieu, je cherche certainement Ta protection contre les difficultés du voyage, contre une triste vue, contre toute mauvaise destinée dans la fortune et dans la famille. » (Rapporté par Mouslim). C’est le voyage d’une renaissance. Puisse Allah le Très Haut nous le faciliter et l’accepter. Que la paix et la bénédiction soient sur son Messager, le sceau des Prophètes Muhammad.

1er jour : Jeddah- Médine

A l’avion se substitue un taxi pour le voyage Jeddah – Médine. Nous avons manqué le dernier vol. Mais chaque imprévu a ses côtés sympathiques : nous prenons un taxi en compagnie d’une famille réunionnaise. La fatigue s’estompe dans le partage de la foi et le rapprochement des cœurs. Les étoiles et la lune bleutée laissent entrevoir des masses rocheuses sur le bord de la route, et quelques arbustes isolés ça et là.

Nous arrivons pour la prière de fajr, après avoir roulé toute la nuit. La brise est légère, l’atmosphère apaisante. Les croyants se dirigent d’un même pas vers la Mosquée du Prophète (paix et bénédiction sur lui), ombres claires et frêles dont la lumière enveloppe les corps et les cœurs. Les mots manquent, la gorge se serre. Femmes en noirs, femmes couvertes de leurs drapés de coton blanc imprimé, femmes arborant des tissus colorés, femmes de blanc vêtues, femmes indonésiennes, malaisiennes, indiennes et de bien d’autres contrées encore. Nous ne pouvons imaginer quelle doit être l’émulsion spirituelle en période de Ramadan ou de Hajj.

Première prière dans la mosquée,  lieu sublime, lieu chargé d’histoire, hautement symbolique, qui nous transporte au plus près des éminentes figures de ma spiritualité, en particulier du plus inspirant des hommes, le Prophète Muhammad (paix et bénédiction sur lui). Joie, amour intense, sérénité au rendez-vous.

2ème jour : Médine

Je visite la tombe du Prophète (paix et bénédictions sur lui), en compagnie de Farida, la femme réunionnaise avec laquelle nous avons fait le trajet. Sa fille aînée me prête gentiment son livre d’invocation. Je me sens ignorante… Les femmes ont accès au cœur de la mosquée à des horaires déterminés. On s’y sent tellement bien qu’on laisse facilement le temps passer !

« Que le salut soit sur toi, Envoyé de Dieu, Que le salut soit sur toi, Inspiré de Dieu, Que le salut soit sur toi, Meilleur des humains, Que le salut et la Miséricorde de Dieu te soient accordés ! J’atteste qu’Il n’y a de Dieu que Dieu et que tu es Son Serviteur et Son Prophète. Tu as accompli dignement et honnêtement ta mission. Tu as été loyal envers ton peuple. Tu as combattu vaillamment pour la cause de Dieu. Que Dieu te bénisse, ainsi que ta famille, tes épouses et ta descendance et vous accorde, à tous, le plus grand hommage. Amin »

Le flot des pèlerins me porte jusqu’à Ar Rawda. Viens avec moi, ma sœur, et imagine un jardin au Paradis.

3ème jour : Médine

Nous n’avons pas revu la famille de Naguib, notre guide réunionnais rencontré sur la route de Jeddah à Médine ; il partait le lendemain à la Mecque. Il s’agit pour nous de profiter de notre avant dernier jour dans la Ville Illuminée et ses environs. Nous allons viister la mosquée d’Oqba pour la prière de Maghrib. Entourée de dattiers et de palmiers, son architecture est simple, et sa blancheur immaculée. Nous retournons à Médine pour la prière de Icha. Le lendemain, ce sera le grand départ si Dieu veut.

4ème jour : Médine – La Mecque

15h. Nous sommes fins prêts pour la prière de dhor. C’est non sans émotion que je découvre mon mari vêtu de son ihrame. Notre correspondant nous accompagne à la station des bus Safco, la compagnie saoudienne. 5 heures de route nous attendent, avec un stop à Miqat Masjid : là se trouve une imposante mosquée qui délimite la frontière de sacralisation. Nous y prions deux rakâts. Nous en profitons pour faire la prière de ‘asr, mais nos compagnons de route indiens et pakistanais nous attendent ! Oups, nous n’avions pas compris. Heureusement, ils sont patients, de même que le chauffeur, qui semble n’avoir qu’une idée en tête : partir le premier !

Second arrêt avant le coucher du soleil. La zone est désertique, enfin presque, car elle est à mon grand effroi, jonchée de sacs poubelles. Seuls les singes semblent se délecter de ce spectacle de désolation. Hagards, ils nous regardent de leurs yeux ronds et froids tels des billes. Une image me revient à l’esprit : le panneau à l’entrée de la mosquée de Médine : « It is the Muslim duty to keep the place clean ». C’est déroutant. Le bus nous dépose près de la place au cœur d’une rue très animée. C’est parti pour la quête de notre hôtel ! En chemin, les premiers minarets du mahram, majestueux et imposants, se dressent sous nos regards avides. L’enceinte semble être un havre de paix, une enceinte protégée du brouhaha de la ville. Près des immenses portes, place au mélange des cultures : des femmes indonésiennes arborant des foulards blancs brodés aux femmes africaines portant leur bébé sur leur dos, en passant pas de jeunes vendeurs indo-pakistanais. Nous longeons un grand hôtel. Des taxis drivers crient Jeddah ! Jeddah ! Mais non !  Nous arrivons à peine et  n’avons pas encore atteint notre but. La rue monte légèrement. Sur la gauche, nous distinguons les rochers qui entourent la cité. Oui la roche, aussi imposante soit-elle, sera creusée. C’est décrété. Le paysage change vite à la Mecque : les capacités d’hébergement se font rares et sont engorgées par l’afflux sans cesse croissant des pèlerins. En 200, la transformation des alentours du Haram n’est qu’à ses prémices.

La rue est bordée de hanout et de boui-boui ne tous genres : sacs, djellabas, gadgets sans doute importés de Chine, encens et parfums. Les regards presque livides des pakistanais en disent long. Les noms des petits restaurants aux enseignes clinquantes me sont familiers : chicken tikka, kebab, etc. Les petites lanternes et les néons des barbers shops nous ramènent à la réalité : visages et regards sombres, blanches tenues pour des hommes immigrés en quête d’un avenir prometteur. Ils semblent épuisés.

Arrivés à notre hôtel Al Andalousia, le service et l’accueil nous surprennent : le personnel est beaucoup moins agréable qu’à Médine. La chambre est minuscule mais qu’importe. Nous ne sommes pas là pour le confort de l’endroit ; et puis, nous sommes au pied de l’enceinte sacrée, le Haram. Le temps de nous rafraîchir, nous rejoignons la Kaaba dans un discret parfum de musc blanc pour un nouvel envol, à la reconquête de notre fitra, cette nature originelle qui résonner si profondément  en ces lieux. Nous répondons d’une certaine façon à l’appel lancé par Ibrahim (paix sur lui). Nous nous élançons sur les traces de notre ancestrale histoire, happés sur le chemin de l’Amour divin.

5ème au 9ème jour : La Mecque

Lundi soir.  Plus qu’avec des larmes, c’est avec l’appréhension et la joie des invités que nous saluons le sanctuaire sacré. Il s’en dégage une énergie universelle, intemporelle. Je chemine, émue et sereine vers ce cocon, j’ai le sentiment que mon corps, mon cœur, mon esprit pénètrent délicatement au sein d’une Maison suspendue dans les nuages. J’admire la Kaaba qui s’offre à moi, je regarde le ciel, mes yeux parcours l’enceinte. C’est puissant, irréel.

Nous avons la chance de commencer nos circumambulations vers 22h30. Al Hamdoulillah, je pourrais même prier deux rakâts près de Maqam Ibrahim. La fraîcheur du marbre blanc, la porte dorée toute proche… Une sorte de communion émane de ces tours, que tous ensemble nous effectuons : femmes, enfants, personnes âgées, hommes de tout rang et de tout pays. SubhanAllah ! wal Hamdoulillah ! Wa Allahou Akbar

Un trajet symbole d’espoir, de droiture et d’une foi inébranlable en Dieu l’Unique, à l’image du parcours de Hajar (qu’Allah l’agrée) entre Safa et Marwa. Nous L’invoquons à deux, dans l’espoir de vivre en harmonie et unis sur la voie spirituelle  que j’ai choisie. Soudain, trois femmes m’abordent pour leur couper les cheveux, acte rituel que l’on effectue en signe d’expiation des pêchés et de rédemption. Puisse Allah le Tout Rayonnant d’Amour nous pardonner nos pêchés et nous purifier. Amin.

La Kaaba nous entoure de son atmosphère indescriptible. Perchés sur les balcons, nous admirons ces incessantes tournées dans le sanctuaire baigné d’une luminosité apaisante. Cette vision n’a rien d’un mirage. Ici l’atmosphère de la nuit est si particulière…nous avons l’impression que le lieu est à nous, qu’il devient notre refuge. Un lieu unique au monde pour nous musulmans. Le jeudi soir, nous referons une ’omra. On en profite !

Prière du vendredi à la Mecque. La chaleur est étouffante (nous sommes en juillet). Il est à peine possible d’ouvrir les yeux tant la lumière est aveuglante. L’entrée dans la mosquée est un véritable soulagement. Africains chaussés de leurs sandales léopard et vêtus de djellabas bleutées, indonésiennes coiffées de leurs tuniques blanches brodées, jordaniens arborant des toques, tous se retrouvent en masse pour le sermon du vendredi.

Djeddah- Paris

Le samedi, avant notre départ, nous prions le fajr à l’étage, avec l’impression d’une foi renforcée, vécue en totale plénitude. Alors que l’avion du retour nous reconduit auprès des nôtres, je repense au souffle d’Allah qui s’est immiscé en moi pour m’inviter à prendre conscience de Lui, de Sa Présence permanente, en moi, et autour de moi, depuis toujours. Je revis la première prière dans Sa Maison au petit matin. Puis cette déchirure, lors du tawaf d’adieu. El hamdulilLah.

Puisse Allah le Très Haut nous permettre d’accomplir le voyage de notre vie, al hajj. Amin.

Mes sœurs, je vous souhaite une excellente fête. « Taqabalou llahou mini wa minkunna. » »

Idées lecture :

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J’ai découvert un campus un peu spécial…

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  • 6 juillet 2018

L'école vivante, l'espace éducatif innovant de la vallée heureuse

Où comment les enfants de la vallée des Aït Bouguemez deviennent acteurs de leurs apprentissages au quotidien

En cheminant sur les sentiers de l’anti-atlas en ce mois de juin 2018, je ne pouvais manquer de visiter un projet hors du commun. Ce projet, je l’ai découvert lorsque j’étais encore jeune maman (oui cela remonte un peu…) en feuilletant le magazine anglais Sisters. J’avais été impressionnée par son caractère innovant et le courage de sa fondatrice, Itto. J’ai été conquise lorsque je l’ai découvert « pour de vrai! ». Que diriez-vous d’une petite visite ?

Qu’est ce qu’une ecole vivante ?

L’école a été fondée par Haddou et Itto afin de proposer une alternative éducative aux enfants de la vallée. La pédagogie vivante consiste à utiliser toutes les outils favorables à un apprentissage des savoirs sur la base de la participation active de l’enfant. La pédagogie active s’inspire des travaux de pédagogues qui ont aujourd’hui le vent en poupe, mais dont les outils ont fait leur preuves auprès de bien des enfants tels que Freinet et Montessori. tant ils favorisent les capabilités des apprenants. Les élèves travaillent en autonomie.

“Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends.”
Benjamin franklin
Scientifique et homme politique américain (1706 - 1790)

Les accompagnants respectent leurs rythmes, leur intelligence personnelle et singulière (à chacune ses affinités : vive les intelligences multiples !), leur sensibilité. Leur motivation est aiguisée par une plus grande liberté de choix dans leurs apprentissages. La méthodologie employée est concrète et ludique. Une telle posture invite au plaisir d’apprendre. Plutôt pas mal non ?

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Un espace intégré au territoire

L’école se situe en contrebas d’une colline sur laquelle siège fièrement l’un des plus anciens greniers du village. Il n’y a pas si longtemps encore, ce bâtiment abritait les biens des villageois, ainsi préservés des attaques ennemies. D’ici, la vue à 360° nous donne un aperçu de toute la vallée.

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Des intervenants extérieurs viennent partager leurs savoirs régulièrement. Ce fut le cas notamment pour créer le jardin en permaculture, initier les professeurs à la langue des signes (l’école dispose d’une classe accueillant des sourds muets). La future académie intégrera des ateliers avec des professionnels marocains et étrangers qui viendront transmettre leur expérience du monde professionnel et ce qui les passionne aux jeunes adultes, afin de leur donner quelques pistes sur les métiers de leur rêve. Humm…cela m’inspire !  Par ailleurs, les enfants se rendent régulièrement dans d’autres classes ou montent des projets avec les écoles publiques de la région.

Une équipe ambitieuse et determinee

Grâce aux soutiens de mécènes suisses et autrichiens, l’école accueille 50 enfants, accompagnés par 13 enseignants, formés régulièrement aux pédagogies actives. Dans un pays où l’éducation est un véritable défi, l’école vivante est un petit joyau dans une vallée riche mais fragile. Cet espace unique redonne au mot « école » ses lettres de noblesse (en grec : temps de loisir, de repos) et joue bien son rôle. En effet, l’école invite à la rencontre de l’altérité. Elle est un lieu ressource pour s’enrichir, apprendre à faire ensemble, à coopérer, à s’émanciper pour avoir un impact positif dans la société et semer.

Souhaitons une belle réussite à l’équipe ainsi qu’ à tous les enfants. Merci pour cette initiative porteuse d’espoir que je vous invite à découvrir si vous êtes de passage au Maroc !

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Terres de feu Part 2 Islande

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  • 28 mai 2018
Plus jeune terre du monde, l’Islande est un hymne à la nature, un trésor encore vierge et énigmatique. Fouler ses limons telluriques, ces tapis gonflés par l’eau, nous plonge dans la peau des explorateurs, dans un monde de feu et de glace.

Le professeur de Jules Verne ne commence- t-il pas son voyage au centre de la terre sur cette île presque surnaturelle, qui reste la moins peuplée d’Europe malgré sa taille conséquente ? Nous avions une envie intense de la découvrir et avons sauté sur on offre Icelandair pour y partir lors d’un week-end prolongé. Décoiffant !

Départ avec Icelandair

Mercredi 14 avril – 14.15 – Arrivée Reykjavik 15.45

Retour

Dimanche 18 Avril 7.45 – Arrivée Paris 13.05

Aucun doute : l’Islande est une rencontre brutale avec la terre des origines, une terre vivante, inachevée, qui mijote encore et dont la lumière venue du sol nous laisse percevoir toute sa poésie. Nous avons exploré sa côte sud, une région de basses terres caressées par les méandres fluviaux,  des côtes sablonneuses, des torrents glaciaires, des villes et villages pittoresques.

Notre parcours dans le Sud de l’Islande

Reykjanes Lagon Bleu – Reykjavik – Eryaki – Hveragerdi – Selfoss – Les Geysers – Cratère de Kerio – Chute de Gullfoss – Parc National de Thingvellir

Bain relaxant à la silice, les délices du Blue Lagoon

Il y a pire pour commencer le week-end que de glisser dans les eaux avoisinant les 35° n’est-ce pas ? Les résurgences sulfureuses d’une usine géothermique font place à un lac bleu turquoise ; l’eau y est délicieusement laiteuse ; les boues argileuses et blanches, qui composent le fond du lac, sont douces aux pieds comme à la peau; tout autour le paysage confronte ses noirs de jais au bleu « lagon » et aux panaches blanc pur de la vapeur jaillissante.

Reykjavik, la Baie des fumées

Nous sommes non loin de la capitale la plus septentrionale du monde, qui à l’époque de notre escapade, comptait 113000 habitants. En centre ville, entouré de belles demeures du début du siècle, s’étend le petit lac Tjörnin, rempli d’oies, de canards et de goélands qui attirent les enfants. L’église Hallgrimskirka le surplombe : elle doit son nom à un poète du 17ème siècle Hallgrimmur Pétursson (auteur des « Psaumes de la Passion ») et abrite de grandes orgues. A l’entrée siège une statue de Leifur Eiriksson (découvreur du Canada en l’an 1000). Les lieux sont paisibles mais le vent omniprésent réveille l’épiderme de nos visages !

Les réserves d’eaux chaudes de la ville sont concentrées dans la Perle, qui donne une belle vue sur la capitale. Les îles Vestmann sont les « îles des gens de l’ouest », situées à 35km de Reykjavik. Les esclaves irlandais s’y réfugièrent lorsqu’ils furent chassés du pays. En 1973, l’île s’agrandit suite à l’éruption volcanique qui détruisit plus des trois quart du village. L’île compte aujourd’hui 5000 habitants et est redevenu un port de pêche florissant. L’île accueille de nombreuses colonies d’oiseaux.

Direction Eryaki er Hveragerdi

Rares sont les ports de pêche sur la côte sud, du fait des longues plages de sables qui s’étendent à perte de vue. Mais Eryarki est l’un deux. A Eryarki, toutes les maisons ont un nom et les habitants n’utilisent pas les noms des rues pour se repérer.

Hveragerdi est une ville thermale, par ailleurs réputée pour son collège d’horticulture. Nous visitons les serres où règne incontestablement un parfum d’exotisme sous les grandes toitures vitrées. Jusqu’en 1970, les bananes y étaient cultivées pour le marché local. (Mais la compétitivité des pays d’Amérique centrale a changé la donne).

L’Islande a une économie basée essentiellement sur l’agriculture et la pêche, bien que l’accroissement démographique de la capitale reflète les changements de la société. Les fruits, légumes et céréales sont importés. L’Islande est auto suffisante avec la production de lait et de viande. Les importations de viande ne sont plus autorisées depuis que les troupeaux de moutons islandais ont été contaminés par des maladies venues de l’extérieur. Moutons, chevaux, bovins sont les principaux animaux domestiques. Chaque année, les fermiers font la transhumance.

Les Geysers

Geysir en islandais signifie « le déclamateur » : c’est lui qui a donné leur nom à tous les geysers du monde. Le véritable Geysir est cependant essoufflé aujourd’hui, un autre geyser, Strokkur, a pris le relais. Le spectacle est impressionnant et très prenant : les explosions sont irrégulières, toutes les 3 à 5 minutes environ. L’eau se met à « gonfler » brièvement en une bulle d’un beau bleu qui éclate vite en panache de vapeur.

La chute d’or

Située à seulement quelques kilomètres de Geysir rugit Gullfoss, la chute d’or. Son nom vient de l’arc-en-ciel qui se forme au-dessus d’elle chaque fois que le soleil daigne l’éclairer. Le site est protégé depuis le début du siècle. A cette époque, des industriels voulaient profiter de la puissance des chutes pour installer une usine hydroélectrique. La fille du propriétaire des lieux le menaça de se jeter dans la chute s’il cédait. Le site est protégé et une stèle a été érigée en l’honneur de cette femme.

« C’était aux temps reculés où les aigles chantaient

Quand d’énormes masses d’eau tombaient des hauteurs célestes »

(Chant de Helgi )

Le bruit du vent et de la cascade mêlée nous coupent la parole. Impressionnante est la force des eaux, qui se glacent, jaillissant à l’air libre, et nous rappelle à notre nature modeste. C’est grisant !

Le Cratère Kerio

L’île dispose d’une activité volcanique intense, principalement sous marine, avec une chaîne qui s’étend du sud au nord ouest, sur le rift atlantique. Les éruptions sont fréquentes. La lave remplit le vide qui se forme entre les plaques eurasienne et nord américaine. L’Islande est le point le plus chaud de cette chaîne. Une vingtaine d’éruptions, dont quelques unes sous les glaciers, parsème l’histoire du pays depuis 1960. Le mouvement de séparation des plaques terrestres accentue la vivacité des sols ; la mince croûte terrestre laisse ressurgir le magma à la surface de la terre. Cette activité géothermique incessante explique l’abondance des sources d’eau chaudes. Cette énergie naturelle (dont seulement 10% a été exploité) est une menace mais aussi un don de la nature à préserver.

Nous sommes allés faire un tour du côté du plus jeune des volcans islandais Kerio. Les géologues, non satisfaits de la thèse du cratère explosif (du fait du manque de débris) ont finalement découvert les explications de la formation de ce cratère de 3000 ans. Ce cratère est en fait le résultat de l’effondrement du cône de scories sur lui-même. Quant au magnifique lac qui le constitue, il n’est autre que la nappe phréatique mise à nu, le jeu de séduction de la Nature avec les Hommes.

Plongée entre deux continents

A quelques dizaines de km de Reykjavik, le monde se sépare en deux : la plaque américaine d’un côté, la plaque eurasienne de l’autre. Thingvellir est l’un des rares endroits où l’on peut apercevoir le rift atlantique. Les fissures provoquées par la tectonique des plaques américaines et européennes sont parallèles. Au milieu, la faille de Silfra qui grandit un peu plus chaque année. Je ne me suis pas munie de matériel de plongée et tuba pour observer ce magnifique phénomène en me rendant au parc de Thingvellir pour pouvoir l’observer dans la profondeur des eaux cristallines au bleu-vert irréel dit-on, mais nous avons suivi les magnifiques murs de basalte matérialisant les lignes de partage. Une partie de la chaîne volcanique n’a pas été remplie de lave et un lac de 84km², d’une profondeur de 114 m², s’est formé. Le lac qui s’étend au milieu de la lande donne au lieu un caractère mythique.

Le Parc National de Thingvellir, est le symbole de la conscience islandaise. « Les plaines du parlement » était le chef lieu de l’Assemblée Nationale islandaise. Chaque année, les élus se rassemblaient pour cette rencontre festive. Les habitants contractaient mariages, alliances, accords commerciaux. Après le grand tremblement de terre qui eu lieu au 18ème siècle, l’Assemblée fut transférée à Reykjavik et le lieu devient un parc national en 1928.

Chevaux aux vents et paysages nus

En parcourant les routes du Sud, nous avons bien entendu pu croiser le célèbre poneys islandais, race demeurée pure depuis son apparition. Ces poneys à l’allure caractéristique (le tölt) vivent l’année à l’extérieur, en troupeaux à demi sauvages, se nourrissant de lichens et d’algues marines, parfois des harengs que leur donnent leurs éleveurs. Dans les récits des sagas islandaises, le cheval occupe une place de choix. Il est qualifié de « þarfasti þjónninn »: le serviteur le plus utile. C’est qu’il a été, depuis l’époque viking, l’auxiliaire indispensable à toute installation humaine et l’unique moyen de transport.

Les chevaux sont parsemés sur un territoire quasi dépourvu de végétation. La bruyère, les paysages herbés et la mousse ne laissent qu’un espace très restreint aux petites forêts de bouleaux.

En 874, lorsque le premier viking trouva un pays boisé. 20% du pays lui appartenait. Il distribua quelques parcelles à sa famille venue de Norvège. Aujourd’hui, la forêt ne représente plus que 1% du territoire. Ce changement s’explique par plusieurs facteurs :

  • L’arrivée des hommes : les vikings utilisaient les arbres comme combustible, pour la construction et la réparation des drakkars, et pour leurs habitations
  • L’importation de nouveaux animaux tels les moutons qui mangeaient les petits arbustes
  • La détérioration du climat ; les hivers s’allongent et se font de plus en plus rudes

Au début du 20ème siècle, les Islandais tentent de reboiser leur île, en recherchant des espèces appropriées jusqu’en Sibérie ou en Alaska. Mais l’Islande est un pays au climat très instable. En hiver, la température peut varier de 10 à -10 dans la même journée, les vents du Gulf Stream ravagent les plaines côtières ; la saison estivale peut s’accompagner de véritables déluges.

Pour en savoir plus …

Un peu d’histoire et de culture

Quand l’Islande fut elle vraiment découverte ?

Des manuscrits irlandais datant du 7ème siècle parlent de cette île sauvage.  Des moines irlandais y vivaient en ermites mais l’arrivée des colons païens les chassa de cette terre isolée. Le premier viking qui établit sa ferme la surnomma Reykjavik, « la baie de la fumée ».

Les hommes venaient principalement du Royaume de Norvège : certains chefs avaient perdu leur autonomie à l’unification du royaume et décidèrent d’émigrer. Des études génétiques révèlent que la plupart des femmes venaient des îles britanniques. En 986, Eric le Rouge découvre le Groenland et y attire d’autres colons. Son fils pousse les expéditions jusqu’en Amérique du Nord mais est chassé par les autochtones. Les colons se retirent alors du Viniland.

En l’an 1000, les Islandais adoptent la religion chrétienne. Mais le pays compte aussi des païens. Pour préserver l’unité de l’assemblée nationale, les modérés suggèrent de baptiser l’ensemble du pays, les païens pourront pratiquer leur culte secrètement (dans la pratique, la liberté de culte sera officiellement proclamée en 1874). L’Église assoit sa puissance dans le pays.

Durant les quatre premiers siècles, le pays préserve son indépendance primitive. Mais l’assemblée nationale manque d’un statut exécutif et les disputes claniques menacent de diviser la société. Une guerre civile éclate : la Norvège assoit sa suprématie sur l’île. C’est à la fois pour des raisons politiques et économiques que l’Islande rejoint le royaume de Norvège en 1262. En 1380, la Norvège est sujet du Danemark. En 1397, les pays nordiques sont unifiés et l’Islande avec. En 1602, un monopole commercial est instauré entre le Danemark et l’Islande. Le roi danois luthérien prend le pouvoir en 1662.

Le 17ème et le 18ème siècle furent éprouvants pour l’Islande qui connut de nombreuses catastrophes naturelles dont une éruption volcanique aux lourdes conséquences. 1783 est une année extrêmement froide ; les poussières masquent le soleil. 70% des moutons et 60% des chevaux périssent. Ce refroidissement a un impact sur l’ensemble de l’hémisphère nord ; maladies, mauvaises récoltes, soulèvement populaire affaiblissent les populations européennes. En France, la famine sévit et les impôts perdurent. Cela nous conduira à la révolution…En Islande, la population passe de 70000 à 50000 habitants en 1783, pour atteindre son seuil le plus bas de 32000 habitants. Le roi pense évacuer le reste de la population mais finit par faire importer des rennes – mesure qui a peu de succès.

Au 19ème siècle, le climat se radoucit. L’industrie du poisson se développe, la population lutte pour l’indépendance. En 1865, une nouvelle éruption volcanique fait ravage. Face à de telles conditions climatiques, la population émigre vers les États-Unis. En 1874, le roi visite pour la première fois le pays ; la constitution islandaise est proclamée avec la mise en place d’un pouvoir législatif, la liberté de culte et la création de la banque d’Islande.

En 1918, l’Islande devient pleinement souveraine et signe une union personnelle avec le Danemark. Le roi est également roi d’Islande mais les habitants peuvent accepter ou refuser les successeurs. Le Danemark conserve la gestion des affaires étrangères et de la défense. En 1940, la guerre en Europe coupe les communications officielles entre les deux pays : l’Allemagne occupe le Danemark et l’Islande accueille les britanniques puis les américains. Le 17 juin 1944, la République d’Islande est fondée.

Arts

La passion pour la culture est réellement l’axe central de la société islandaise qui, même sans école obligatoire jusqu’en 1913, avait un taux extrêmement faible d’illettrisme.

Contes et sagas

Les Islandais se délectent à apprendre et à consigner l’histoire de tous les peuples, tenant pour aussi méritoire de décrire les exploits d’autrui que d’en accomplir eux-mêmes.  » Cette rage d’écrire avait un nom : saga (substantif du verbe segja, dire, raconter). Le mot a été depuis quelque peu galvaudé. Mais au Moyen Age, en Islande et en Norvège, il délimite un genre littéraire bien précis dont l’âge d’or se situe entre le douzième et le treizième siècle.

Une saga, c’est d’abord un récit en prose, souvent relativement court et extrêmement structuré. On y conte la vie des grands hommes (notables islandais ou souverains norvégiens) ou bien encore des hauts faits légendaires du Nord et de la Germanie antiques. Véritables joyaux de la littérature médiévale, remarquables par leur style, ciselé, concis, et leur puissance d’évocation. Les Islandais aiment savoir le destin tapi derrière leur porte. C’est sans doute ce qui donne à leurs sagas ce caractère grandiose et dérisoire, sublime et pathétique;

Peintures

Les beaux arts sont apparus plus tardivement au 19ème siècle.

Les peintres les plus célèbres sont : Asgrimur Jonsson, Jon Stefansson, and Johannes Kjarval.

L’Islande compte aussi de nombreux poètes.

Et les Islandais dans tout ça ?

Les Islandais ont une conception très claire de leur identité. Passionnés de généalogie, la plupart d’entre eux connaissent leurs ancêtres sur au moins six ou sept générations. Il n’est pas rare de voir affiché, dans les fermes qui accueillent les voyageurs, l’arbre généalogique des propriétaires. Certains remontent même jusqu’au premier millénaire, à l’époque de la colonisation de l’Islande par les vikings!

Les noms sont basés sur des patronymes. Il n’existe pas de noms communs. Les femmes gardent généralement leur nom de jeune fille après le mariage. Surprenant, ce sont les prénoms qui sont répertoriés dans les annuaires ! L’usage du prénom est un signe d’égalité et une pratique qui reflète la convivialité des islandais.

Le peuple islandais est fier de ses origines et de son histoire. La société est homogène et la cohésion sociale forte. Vaillants, fiers, réservés, respectueux de la nature dominante, ils sont à l’image de leur pays, un proverbe islandais ne dit il pas :

« La faim, le travail et la sueur sont les meilleures herbes » ; le retour aux sources est garanti !

91% de la population appartient à l’église évangélique luthérienne. Mais les traditions mythologiques scandinaves sont alimentées par les genres littéraires, et leur imaginaire par l’isolement ancestral.

La langue

L’Islandais est une branche nordique des langues germaniques. Du fait de son isolement et de l’épanouissement précoce de sa littérature, l’Islandais est l’une des rares langues germaniques à avoir conservé sa structure linguistique. Seul la phonétique et la prononciation se sont modifiées à la fin du Moyen-âge, le système grammatical n’ayant quasiment pas changé. Mais toutefois cette langue rugueuse, préservée depuis le Moyen âge, s’est parfaitement adaptée à la vie moderne grâce à la création constante de néologismes.

Le mélange des racines anciennes réserve quelques curiosités et poésies linguistiques : un avion est « une machine volante », un ordinateur est « une sorcière qui compte », une photo est une « image de lumière ». Suprenant n’est-ce pas ? Nous savons à présent d’où vient l’imagination débordante et surréaliste de Bjork 😉

Le mode de vie

Le musée en plein-air d’Arbær mérite une mention spéciale : d’anciennes maisons et églises y ont été transférées de tout le pays. On se replonge aisément dans le passé.

La construction de maisons en bois fut délaissée après les graves incendies de 1915.

La tôle qui recouvre fréquemment les toits de ses couleurs vives est choisie pour ses qualités de résistance contre la pluie, le vent et le feu. Le climat dantesque ne permet pas aux Islandais de vivre au dessus de 300 mètres. Les plateaux volcaniques, ravagés par le climat haut arctique, nous rappellent la valeur inestimable des sources de chaleur naturelle : la terre chauffe 86% des maisons. La douche géothermique (à l’odeur de soufre) est un plaisir total lorsque l’on vient d’affronter les rafales saturées de gel !

En bref, on a adoré ce territoire brut et surprenant qui ne laisse pas de glace, même en seulement 5 jours de parcours. Notre voyage remonte à plus de 13 ans mais je suis persuadée que le pays a gardé son pouvoir d’attractivité, préservé par sa nature désarmante et puissante.

Si vous y êtes allés et que vous avez des bons plans, n’hésitez pas à les partager en commentaires !

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Trek Maroc

Trek Solidaire : en route pour la vallée heureuse

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  • 4 avril 2018

Majestueux M’Goun

Trek muletier dans le Haut Atlas Central marocain

9 jours // 5 jours de marche
Dans le Haut Atlas Central, se dresse le M’goun, 3ème sommet du Maroc (4067m), paradis des amoureux des grandes espaces sauvages d’une diversité extraordinaire. De la splendide et large vallée heureuse aux hauts plateaux d’altitude (pâturages et domaines des semi-nomades) via les maisons troglodytes d’Ikkis, ce trek est une invitation au lâcher-prise, au ressourcement, mais aussi une invitation pour découvrir la richesse extraordinaire qui se cache au sein des territoires amazighs. En chemin, nous ferons connaissance avec les savoirs-faire, modes de vie des peuples semi-nomades et pourront bénéficier de leur hospitalité légendaire.
Le séjour, sportif est sans difficulté technique. Il est mixte et ouvert à toutes et tous. Il convient à tout bon marcheur ; le dénivelé est important. Tout ce que vous avez à emporter c’est votre bonne humeur et votre envie de vous évader. Même si les conditions peuvent être rudimentaires (tout est relatif), vous verrez que la chaleur de l’accueil comblent tous les cœurs.

Les atouts

  • Randonnée dans la vallée heureuse.
  • Ascension du M’Goun à 4 067 mètres.
  • Des paysages de haute montagne grandioses, un festival de couleurs variées.
  • Découverte de villages typiques en pisés.
  • Visite de l’École Vivante
  • Vallées aux cultures verdoyantes.
  • Visite des cascades d’Ouzoud.
  • Belles rencontres avec les villageois.
  • Bivouac paisible au milieu de nulle part.
  • Une équipe d’accompagnement marocaine au top !

Les dates

19-27 Juin 2018

L’itinéraire  

Nous passerons une nuit à Marrakech avant de nous rendre à Azilal. Accueil chez l’habitant autour d’un bon repas. Durant le trek, notre itinéraire vous permettra de découvrir la variété des paysages de l’Atlas : oued, bergeries, vallées, pierrier, cheminées de fées, petits plateaux, sommets et cols, champs fertiles, chutes d’eau. Le programme détaillé vous est fourni lors de votre préinscription.

Les infos pratiques

  • Durée du séjour : 9 jours dont 5 jours de marche.
  • Nombre de personnes : 10 max (ce voyage est mixte)
  • Hébergements : Riad à Marrakech en demi-pension / Bivouac (sous tente, individuelle possible) / Gites d’étape.
  • Niveau de marche : 3 / 5
  • Transferts, Repas et hébergements compris
  • Jeunes à partir de 13 ans

Le tarif

Le tarif tout compris (hors vols) est de 595€

Pour participer, pré-inscrivez vous, le temps de réserver votre billet d’avion. L’arrivée à Marrakech doit se faire le Mardi 19 juin. Le retour est le Mercredi 27 juin (facultatif : vous pouvez rester là-bas ;).

Pour vous inscrire directement c’est par là

Nous vous ferons parvenir ensuite les éléments pour le suivi de votre inscription.

Ceux qui le souhaitent pourront, dans le cadre de ce trek, participer à une levée de fonds pour une action solidaire au Maroc. Nous vous transmettrons les éléments détaillés.

Je suis intéressé.e

Je participe
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Terres de feu, Part 1. Bali

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  • 19 mars 2018

Si je te dis de l’Indonésie à l’Islande…

Quel est le rapport ? Sais-tu que pour recharger tes batteries, il n’y a pas mieux ? En version tropique ou nordique, on se prend pour Jules Verne le temps d’un voyage, et on part explorer le centre de la Terre.

A Bali ou en Islande, les effets sur les corps et les esprits sont (presque) similaires : c’est l’impact d’une force, la force vivifiante de la Terre. Dans ces contrées, l’attractivité terrestre se ressent comme nul part ailleurs. Alors pour ce premier opus, on t’emmène sur l’ile des dieux, que nous avons parcourue en Septembre 2002, à l’occasion d’un voyage très particulier…

En vrai, et pour tout vous dire, ce voyage aurait du se faire en 2000.

Et 2000, c’est :

  • l’année où tout le monde craignait le bug informatique,
  • c’est surtout l’année de notre mariage religieux <3 (et je suis mariée à un informaticien… qui 18 ans plus tard n’en est plus vraiment un !)

Oups tu vois un peu le tableau  ?!

Certes, il est surprenant et singulier pour un couple comme le nôtre de choisir la seule île de l’archipel qui est à majorité… polythéiste. Quelle idée ! Nous étions vivants, un peu fous, de jeunes cœurs amoureux avides de contrastes et de bout du monde quoi. Mais bon maintenant je vous ai esquissé le tableau donc nulle surprise.. 😉

Après notre escale dans la paisible et immaculée Singapour, et 2h de vols en compagnie de gracieuses hôtesses aux uniformes en batik bleu, Bali nous offre sur un plateau fleuri toutes les possibilités d’une retraite nuptiale aux senteurs d’encens, d’hibiscus et d’orchidées. Notre guide aux prénoms multiples semble jongler entre différentes influences spirituelles. Peut-être s’adapte-il à son hôte ? Quelle donnée étonnante pour mon âme monothéiste !

Sur cette minuscule enclave hindouiste du Pacifique, les habitants vivent au contact de forces opposées dont la nature se fait le réceptacle. Cela n’en reste pas moins une terre de spiritualité, où les démons et les esprits semblent remuer, résonner, jouer, vibrer au rythme des sons profonds de la mer, des volcans et des vents. Outch, renversant. Bali offre à elle seule, sur seulement 5600 km2, des paysages époustouflants : plages paradisiaques, cascades, rizières, jungle et volcans. On oscille entre la sérénité d’un lumineux et verdoyant paradis et le déchainements d’éléments (sur)naturels, prompts à faire vociférer l’armée de singes de Ramayana, cette armée prête à danser un kecak infernal dès la tombée de la nuit. Telle est Bali la flamboyante, l’indomptable.

Nous l’avons découverte, en long, en large et en travers.

En route pour le Nord de l’île, direction Sanur, Munduk, en passant par les lacs Bunyan et Tamblingan.

L’entrée au village se fait par d’immenses portes sculptées. La pagode du lac est typique ; non loin de là, toucans, caméléons, chauve-souris, et serpents imposants accueillent, blasés, les pauvres touristes en quêtes d’exotisme que nous sommes. Un type m’accoste pour une photo. Bon l’exotisme a ses limites quand il s’agit de faire un selfie avec M Boa ou assimilé.

Sur la route nous passons devant une mosquée appelée Hidayah 😉 el hamduliLllah, Il est près de moi. En face le mont Lesong, qui s’élève à 1860m. En trame de fond, le ruissellement des rivières, et le chant des coqs.

A Bali, les temples de chaque village sont orientés vers les volcans.  Les prêtres défilent sur leurs scooters, arborant leur turban blanc.

Nous ferons un stop au marché de Bedulung aux étals parsemés d’objets de l’artisanat local, de peintures chatoyantes avant de rejoindre notre charmante résidence de villégiature, le Puri Lumbung. Regardez par vous-même, n’est-ce pas juste sublime ?

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Les cascades de Mundunk sont proches, on s’enfonce dans la jungle. Une brise me souffle des souvenirs de Jamaïque, tout aussi verdoyants, humides à souhaits, histoire de ne rien oublier de mes escapades de voyageuse effrontée.

Les cascades de Mundunk sont proches, on s’enfonce dans la jungle. Une brise me souffle des souvenirs de Jamaïque, tout aussi verdoyants, humides à souhaits, histoire de ne rien oublier de mes escapades de voyageuse effrontée.

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L’ascension du Mont Batur, en passant par Bayan, Lovina Beach et Singarahaj

Ce mercredi 25 Septembre est un grand jour : nous prenons la route en direction du Mont Batur. En chemin, nous allons croiser un cortège, mené par un trône où siège un lion, lui-même porté à bout de bras par une trentaine d’hommes sveltes. Le lion signifie que la famille appartient à une caste moyenne. Les porteurs évitent les fils électriques avec succès et agilité. Ici et maintenant, pas de voiture décorée de canne à sucre comme symbole de fécondité et fertilité. A l’avant du cortège, des femmes vêtues de dentelles colorées esquissent bien quelques pas de danse, portant une longue traine digne de la plus belle des mariées. Mais le rôle de ce long tissu est tout autre ; il accompagne l’âme de la défunte vers d’autre cieux, l’invitant  à cheminer hors du village et s’éloigner en paix. L’ambiance est festive, le son des xylophones rythme l’entrée du cimetière ombragé par les larges feuilles des bananiers. Je croise le regard innocent d’un enfant qui me plonge dans les rituels des balinais, présents tout au long de la vie. A 3 mois, le bébé est pour la première fois nommé; ses pieds sont mis au contact du sol puis il est installé dans un panier à coq. On lui remet un stylo et un cahier. C’est là qu’il esquisse son avenir, interprété par le prêtre du village. Au 7eme mois a lieu une autre festivité pour accueillir l’âme de l’enfant. Adolescent, il participera à la cérémonie du limage des dents.

Nous reprenons la route, enveloppés par l’intensité de cette cérémonie complètement décalée de la tradition judéo-chrétienne qui a bercé mon enfance.

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Je reste sur ma fin lors de notre pause aux sources d’eaux chaudes de Banjar, l’endroit, désert, est dignes des okus beaux récits d’aventures. Je me serais bien baignée dans ces bassins aux eaux vert turquoise, abrités par une végétation luxuriante.

A Singarahaj, ancienne ville royale du Nord ne jouit plus du faste d’antan. De passage, nous y dégustons de très bonnes brochettes d’agneau accompagnées de riz avant de rejoindre le point de départ pour l’ascension du Mont Batur.

L’hôtel est basique, mais peu importe, je ne ferme pas l’œil de la nuit. Les chiens sont déchaînés; ils aboient sans relâche.

lever de soleil sur le mont batur

Je crains d’oublier, d’oublier de me lever pour gravir ce volcan qui m’attend.

Enfin, je le crois. Mais non.. ! Ce sont la quinzaine de guides regroupés en association gérant l’arrivée des curieux en quête d’aventure qui siègent là immobiles et hagards. Nul besoin de logisticiens et serviteurs.

Non je ne suis pas la princesse du Mont Batur! Je grimpe simplement avec mon homme, les flancs de l’un des 150 volcans d’Indonésie. Il est 4h. L’ascension se fait en douceur et petit comité pour voir se lever un soleil nacré sur la chaine de volcans environnants.

Prier au petit matin, en contrebas juste avant d’atteindre le sommet à 1717 m d’altitude, wahou c’est juste grandiose ! Et mine de rien, les vrais gardiens des lieux, ce sont les singes. Salamou alaikoum. Bananes et œufs au sommet les gars !

La descente sera rapide et agréable sous les rayons du soleil balinais et les parfums d’eucalyptus. Arrivés à notre point de départ, nous plongeons dans les eaux chaudes du Lac Batur. Siroter un cocktail de fruits frais à la vue du géant Agung en face de nous est juste sublime, d’autant plus que l’endroit, lors de notre venue, est désert.

Au retour nous passerons rapidement par Ubud, pas le temps malheureusement de faire escale dans ce temple de l’artisanat et des galeries d’art, aujourd’hui monopolisé par les expatriés. Notre guide privilégiera la forêt des singes, jadis le parc de la famille royale, avant de faire une pause dans l’un des plus beaux temples de l’île, le temple de Menghir. Notre arrivée à Umabian, dans la maison de notable, apparaît comme un lieu magique, entouré de rizières et plantations, où nous accueille une veille femme et les enfants.

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En bref, je vous partage…

 Nos 10 kiff de jeunes mariés
  • plonger en apnée pour explorer les fonds marins, accessibles, qui accueillent le Liberty. Cette épave fut utilisée pour transporter chevaux et marchandises pendant la première guerre mondiale, puis torpillée par un sous-marin japonais durant la seconde. Elle échoua sur la plage de Tulambun avant de glisser vers la mer suite à l’éruption du mont Agung. Les coraux verts, roses, bleus pâle, bleus roi, et une faune diversifiée ont à présent repris possession des lieux, occasion de s’émerveiller de la richesse sous-marine.
  • petit déj. du balcon en bois sculpté surplombant les rizières
  • prier au sommet dans les renforcement d’un volcan et admirer la lumière de Dieu depuis le Mont Batur
  • se prélasser dans les sources d’eaux chaudes et sulfureuses de Kitamani, sans oublier de siroter un cocktail de fruits frais
  • faire une descente en rafting avec des japonais, il n’y a pas mieux oui car sans eux ce n’est pas pareil…
  • déguster un plat de gambas fumées sur la plage de la baie de Jimabaran
  • s’offrir une retraite luxueuse et intimiste dans les villas privées entourées d’une végétation luxuriante à l’hôtel Pansea
  • manger une pizza et boire du jus de coco dans les rues de l’effervescente Kuta
  • arpenter la plage de sable noir de Amed et se sentir seul au monde
  • vivre au rythme de la culture balinaise à Umabian, en passant la nuit dans une ancienne maison de notable le PuriTaman Sari, un lieu superbe, et reposant à souhait
  • et aussi étrange que cela puisse paraître assister à un cortège funéraire comme nul part ailleurs
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Quelques années plus tard, nous partions pour une escapade de 4 jours fouler les sols intensément vivants de sa petite sœur nordique, située à plus de 11000 km de là.

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Mon premier 4000

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  • 8 février 2018

21 Septembre 2018

Comme un air de première fois

C’est mon premier article, une sorte de préambule. Il n’est pas anodin. En ce début d’année 2018, je suis heureuse de commencer ce blog, avec une aventure extraordinaire, d’autant plus intense que je l’ai partagée avec 15 femmes, en toute sororité.

Il relate un rêve imaginé à 2, autour d’une tisane et d’un carré de chocolat noir. C’est, lovées dans les pseudo sidari posés à même le sol de nos demeures, dans notre petit village de Saint Didier sous Riverie, que nous avons l’habitude de refaire le monde, Jalila et moi. Cette fois là, notre tisane a une saveur toute particulière : elle est chaude, amère, authentique, enivrante, propice à féconder mes rêves d’escapades, mon besoin de dépassement, et cette indicible envie de revenir à l’essentiel. Lorsqu’elle me dit : « Et si on partait à l’assaut du Mont Toubqal ? », je réalise qu’il s’agit  d’un challenge un peu fou certes, mais accessible. La première fois que j’en ai entendu parlé, cette montagne ne m’évoquait rien de particulier, si ce n’est un sommet parmi les plus haut du monde, surnommé le « Toit de l’Afrique ». 2 secondes plus tard, je lui dis « OK, je suis de la partie ». Je m’imagine déjà dans l’Atlas, en train de gravir mon premier 4000… Voilà un projet enthousiasmant, d’autant plus symbolique qu’il survient après la fermeture du Caravansérail Café (ce serait trop long à raconter ici, pour en savoir plus allez faire un petit détour par ici)

Ainsi tout commence. C’est au détour de quelques conversations dans le village, et sur les réseaux, que nous nous sommes retrouvées avec un groupe de… 15 sœurs, voisines et amies ! Oups. Je ne comptais pas m’improviser en agence de voyages, mais bel et bien vivre cette expérience à plusieurs. Le partage il n’y a que cela de vrai n’est-ce pas ? Mobiliser, c’est mon truc. Monter un programme au top et adapté à nos besoins, pas trop de soucis non plus (encore moins quand on parle berbère). On aime.

Tout s’est fait très naturellement. Pourtant,  je réalise que mon cheminement personnel a commencé bien avant le départ :

Un sac à dos et 3 questions

  • « Comment ne pas prendre une montagne de foulards et de tenues avec moi ? » Et oui, partir n’est pas un problème, la vraie difficulté réside dans le lâcher-prise (Je vous parlerais dans un prochain article du sac minimaliste d’une hijabi, cela vaut le détour).
  • « Comment organiser un voyage quand on est souvent, voire toujours en retard ? » Oui, je suis souvent la dernière. Seule, pas de souci, mais à plusieurs c’est délicat, surtout en tant que co-organisatrice 😉 J’ai failli ne pas partir d’ailleurs. Ah ah ah ! Ce mercredi 13 Septembre à 4h10 du matin, je me suis oubliée. J’ai avalé un café brûlant, et me suis précipitée dans la voiture. Toutes mes voisines étaient là ! Il y a : Marie-Charlotte, que j’ai connue lors de la sortie de classe de nos enfants (5 jours en vélo ensemble, cela rapproche), Cécile, notre attachante voisine à la bienveillance naturelle. Toutes deux sont engoncées à l’arrière. A mes côtés : Laurence notre randonneuse sexagénaire hyper dynamique, Jalila, connectée à son portable, histoire de checker que tout le monde est bien en route. Devant : Pascale, amie de Jalila, et Yafit notre conducteur toujours opé pour assurer la logistique des grands projets. A peine montée, je me laisse portée par les effluves de la « Dolce vita », mon parfum d’ado dont j’ai malencontreusement abusé ce matin… Elles me transportent au plus profond de moi, dans cet état à la limite de l’extase lorsque je pars découvrir de nouvelles contrées. Et c’est là que je me demande pourquoi..
  • « Pourquoi partir ? Pourquoi là bas ? ». Certes, les voyages sont une passion, mais cette question, je me la pose avant chaque départ. Voyager, c’est partir à la découverte de soi, des hommes, des cieux et de la terre, de Celui qui les a créés. Je me laisse porter par Lui, je m’abandonne. Je me sens libre. Ce n’est rien que du Bonheur.

8 jours de dénivelés, pour les corps, et… les cœurs

Besoin de ralentir. Besoin de s’ancrer. Besoin de s’élever. Besoin de s’émerveiller. Besoin de se dépasser. Besoin de (se) rencontrer. Nos motivations étaient multiples, nos personnalités et nos horizons divers. Pour ma part, je suis partie à la rencontre de mon enfant intérieur, celle qui suivait ses parents dans les Alpes avec son petit frère, pour admirer la faune, la flore et les montagnes majestueuses. Celle qui en grandissant se questionnait sur l’existence d’un Créateur. Et puis cet enfant, cette petite fille a rencontré les regards, les souffrances, les errances, les espoirs d’autres petites filles  devenues femmes, mères, grand-mères, épouses, sœurs.

Nous étions des filles toutes petites, accomplissant de grands rêves. Des femmes déterminées et puissantes, parties à la conquête d’elles-mêmes, soumises à un environnement immensément inspirant.

Ce voyage m’a comblé à bien des égards. La suite s’écrit par bribes, en témoignages, en images ou encore à travers la douce voix de Myriam Lakhdar Bounamcha.

Je remercie toutes les belles âmes rencontrées en chemin. Merci pour votre présence !

Merci à toutes pour votre oreille attentive et votre soutien, j'ai dépassé mes peurs et mes appréhensions
Aminata
Ce voyage est arrivé dans ma vie comme un cadeau, une transition, un passage à avoir le courage d'emprunter. J'ai renoué avec ma sensibilité. Pour moi la vie en groupe est extrêmement compliquée et j'ai pu dépasser mes limites, réaliser que j'étais capable. Tout fut très fort et très beau
Marie Charlotte
J'ai trouvé pleins d'excuses pour ne pas venir (c'était mon premier voyage en avion) mais je l'ai fait et j'en suis sortie grandie ! Merci au groupe, ce fut une superbe expérience !
Cécile
Ce voyage fut l'un des plus marquant de ma vie. Avant le départ, je me sentais au bord du précipice. A chaque pas, une peur s'en est allée, un noeud s'est dénoué. Au fil des jours, je me suis allégée. Je me sens régénérée et de nouveau en capacité d'accueillir. Tout cela s'est produit en une semaine, c'est incroyable. J'ai apprécié la sincérité, la bienveillance de chacune.
Sana
En marchant, on a envie de rester à l'intérieur, mais j'ai pu aussi profiter des échanges et puiser dans chacune de vos richesses. Explorer ces paysages grandioses nous permet de prendre de la distance, de nous décentrer, de relativiser, de poser un autre regard sur nous-même et sur le monde. Les efforts nous ont démontrés à quel point nous sommes capables de nous surpasser. Je repars avec une grande satisfaction intérieure car je suis résoluement sortie de ma zone de confort. Merci à Jalila et Nathalie d'avoir été ce lien qui nous a unies le temps de ce trek, et qui a permis de vivre cette vision partagée d'un islam ouvert et profondément respectueux de l'autre.
Imane
Je me suis réjouie de nos différences et de nos diverses personnalités, nous nous sommes nourries les unes des autres; Traverser de tels paysages fut un vrai bonheur.
Pascale

Prochain depart Kilimandjaro 2023
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