Juillet 2014

Direction : l’autre côté de l’Atlantique, sous les tropiques, dans les territoires d’outre-mer. Fouler le sol du continent sud-américain est une première pour moi ; je suis hyper excitée de rejoindre nos amis expatriés en Guyane, plus  précisément à Saint Laurent du Maroni. Je sais que l’opportunité ne se présentera pas deux fois alors comme à mon habitude je l’ai saisie (pourtant je ne suis pas du tout fan des zones humides pleines d’insectes et invertébrés en tous genre). Ce voyage, je le vis comme une échappée belle, d’autant plus exaltante, que nous sommes parties entre filles. Je n’ai pas réussi à remettre la main sur mon carnet de bord. Les souvenirs restent poignants et suffisants pour vous partager les somptueuses découvertes que nous avons pu faire sur ces terres extraordinaires délaissées (à Saint Laurent, nous sommes en France et certains villages n’ont pas d’eau courante).

Part 1 : Saint Laurent du Maroni – Terre Rouge –

Dès l’arrivée à Cayenne, nous en prenons plein les yeux ! Karima est venue nous chercher, après quelques péripéties et une panne de voiture. 4 heures de route sont nécessaires pour rejoindre Saint Laurent l’authentique. Nous quittons Cayenne en pleine nuit.

La première semaine, nous vivons au rythme paisible de la Guyane, admirant la pluie ruisseler sur les feuilles immenses, depuis la terrasse en bois de la maison, humant les parfums des fleurs. Nous irons faire un tour au marché (où comment faire ses courses au rythme du zouk), puis à Terre rouge. C’est mon premier contact avec le fleuve. Les enfants s’éclatent avec une liane enroulée autour d’un arbre immense. C’est un terrain de jeu incroyable ! Après un match de foot improvisé, et la recherche d’insectes en tous genres, nous allons rendre visite aux artisans améridiens.


Part 2 : En route pour Cayenne avec point d’étape au centre Kalawashi et à Kourou

En route pour Cayenne, il eut été dommage de manquer la visite du musée de l’espace ; je m’en réjouis autant que les enfants (c’est passionnant, cela me rappelle mon escapade en Floride). Mais avons on se régale en faisant un stop au Centre Kalawashi ; au programme : des ateliers pour découvrir l’artisanat amérindien, une visite dans la jungle alentour, assortie d’un bon repas traditionnel mais aussi et surtout d’une nuit passée sous le carbet, engoncés dans nos hamacs.

Part 3 : Mana – Awala

2ème semaine : Immersion dans les terres. L’Aïd approche. Je suis impatiente de rendre visite à la communauté de Mana, avant de nous rendre dans un coin paradisiaque, au coeur des terres amérindiennes : Awala

Les enfants ont préparé des boules coco, nous revêtons nos habits aux couleurs oscillant entre le corail et le turquoise, et de légers foulards aux motifs floraux. La mosquée nichée dans la jungle est à l’image des musulmans du coin. Descendants d’immigrés javanais, ils vivent ici en famille. Les enfants s’esclaffe dans la petite mosquée où il fait bon vivre et se retrouver.

Après cet accueil chaleureux, nous repartons, happés par l’air marin. Je me languis d’Awala, de la plage immense, déserte qui s’ouvre à moi, m’invitant à une baignade si désirée, emprunte d’une liberté contenue en métropole. Le soleil nous éblouit. Un immense tronc d’arbre nous sert de refuge. C’est le paradis. Le calme est absolu et le temps s’arrête. L’extase.

Part 4 : De l’autre coté du Maroni… le Surinam !

Nous traversons le Maroni pour nous rendre à Albina, sur l’autre rive et fouler la terre du Surinam, au coeur du plateau des Guyanes. C’est juste grandiose. Je suis sur la terre de Candide de Voltaire, partie réaliser un de ces voyages initiatiques, tels que je les aime. Je n’ai plus l’âge de l’adolescence, mais j’en garde toujours un certain regard, moi cette adulte qui me sent en permanente transition… Arrivés de l’autre côté de la rive, nous louons une voiture. Nous voilà en route pour Paramaribo, où Parbo pour les habitués, à 150 km d’Albina ! Mes hôtes sont des habitués de ces escapades dépaysantes dans la capitale, véritable melting pot de cultures. C’est une première pour moi l’Amérique du Sud et découvrir cette petite ville au caractère intimiste et cosmopolite me ravit; Ses rues sont parsemées d’anciennes habitations coloniales, où se mêlent harmonieusement architecture hollandaise et britannique avec les matériaux du territoire. Quel charme si particulier !